Emouvante prison S-21 Tuol Sleng à Phnom Penh

Le régime Khmer Rouge

En avril 1975, la population de Phnom Penh n’est pas encore au courant des pratiques des Khmers rouges. Lorsqu’elle les voient s’emparer de la capitale, elle accueille les vainqueurs avec un certain enthousiasme, en espérant l’arrêt prochain des combats. Il ne lui faudra que quelques heures pour déchanter. Les malades sont sortis des hôpitaux pour être sortis de la ville, puis c’est au tour du reste des habitants. Deux millions de personnes sont évacuées de la capitale, devenue ville fantôme en seulement 3 jours. Elles sont dirigées vers la campagne pour participer à l’effort de production du gigantesque camp de travail qu’est devenu le pays.

Entre 1975 et 1979, soit trois ans, huit mois et vingt jours, sous les ordres de l’Angkar (l’organisation), le pays a subi l’une des transformations les plus radicales et meurtrières qu’ait connu une société humaine. Le pays a changé de nom pour devenir le Kampuchéa démocratique. Le système monétaire a été aboli, pièces et billets n’y avaient plus aucune valeur. La cellule familiale a été anéantie. La religion bouddhiste, balayée. Le seul fait de parler une langue étrangère, porter des lunettes, d’être un intellectuel (professeur, médecin, …) était contraire à la ligne du parti et était un motif suffisant pour être arrêté et souvent exécuté.

La population a été séparée en deux catégories. Les ruraux d’un côté, considérés comme purs et non-corrompus car qualifiés de «peuple ancien».  Les urbains et les intellectuels de l’autre, considérés comme suspects d’office, désignés sous l’expression de «peuple nouveau» et particulièrement persécutés par les bourreaux du régime.

On estime qu’au total un quart de la population du pays est morte à cause de mauvais traitements, de tortures, de la faim ou sommairement exécutée. Il a été estimé que le nombre de personne morte pendant la période des Khmers est de 2 millions, lors de mon voyage au Cambodge de nombreuses personnes avec qui j’ai pu discuter de ce problème disent que 3 millions est un chiffre plus réaliste.

La prison de Tuol Sleng ou S-21

Avant de devenir une prison Tuol Sleng était un lycée construit par les Français et se situait sur une route poussiéreuse en périphérie de Phnom Penh.

En 1976, les Khmers rouges ont rebaptisé le lycée S-21 et l’ont transformé en centre de torture, d’interrogatoire et d’exécution.  Non seulement les Khmers rouges ont soigneusement transcrit les interrogatoires des prisonniers, mais ils les ont également photographiés avec soin et ont ainsi créé une étonnante archive photographique.

A première vue lorsque l’on pénètre dans l’enceinte il ressemble à n’importe quel lycée de l’époque. Cinq bâtiments font face à une cour avec du gazon, sur un côté des barres de traction pour faire des exercices. Autant vous dire que les Khmers Rouges ont fait preuve d’imagination pour utiliser ces barres afin de torturer les prisonniers en les pendant directement par les bras Quelques salles de classe du premier bâtiment ont été laissées telles qu’elles étaient en 1977 pour les visiteurs.

Les règles au sein de la prison

Honnêtement il n’y a pas de mot pour décrire cette photo, il n’y a pas de mot pour décrire la barbarie.

Les interrogatoires à S-21

Les salles d’interrogatoire sont très spartiates, car meublées seulement avec un bureau des chaises faisant face à un lit en acier sur lequel le prisonnier était attaché avec des fers. Sur le mur du fond sont pendus les photographies macabres de corps décomposés et enchaînés à des cadres de lit avec des mares de sang en dessous. Ces photos ont été prises par les 2 photojournalistes vietnamiens qui ont découvert la prison en 1979 lorsque les Vietnamiens sont entrés dans Phnom Penh.

Les salles sont quasiment toutes identiques il n’est pas possible aujourd’hui de savoir ou ont été prises les photos mais le résultat est toujours aussi horrible.

Le couloir menant aux salles d’interrogations ou plutôt de torture
Salle de torture
Vue depuis une salle de torture
Plusieurs personnes pouvaient être interrogés en même temps.
Les fers qui permettaient de maintenir les prisonniers attachés

Je ne rentrerais pas dans les détails des types d’interrogatoires et de tortures que subissaient les prisonniers. La plupart des questions posées par les interrogateurs de S-21 tournaient autour de ce que l’historien David Chandler a décrit comme des accusations de sédition «staliniennes» – la rébellion contre l’autorité légitime. Les manuels de torture des Khmers Rouges désapprouvaient la torture qui conduisait à la mort, ou ce qu’ils décrivaient comme étant «une perte de la maîtrise».

Ces éléments sont connus car un manuel à destination des tortionnaires à été retrouvé à S-21, voici un extrait :« Notre expérience dans le passé a été que nos interrogateurs avaient pour la plupart tendance à tomber du côté de la torture … Cependant, nous devons néanmoins nous efforcer de faire de la politique pour qu’ils nous confessent toujours et absolument. Ce n’est qu’une fois que nous avons fait pression sur eux politiquement, seulement quand nous les avons acculés politiquement et que nous les avons amenés à avouer que la torture deviendra alors productive. »

La bâtiment D où était emprisonné les « opposants au régime »

Des barbelés ont été installés après qu’un prisonnier à la suite d’une énième séance de torture se soit jeté d’un étage

Les prisonniers escortés d’un ou deux gardes d’un bâtiment à l’autre pour être interrogés. Au premier étage du bâtiment il est possible de voir de nombreuses salles reliés entre elle par un simple trous dans le mus. Chaque salle comprenait des cellules sommaires faite en brique ou en bois. Elles sont de taille variable, es plus petites d’environ 1,5 m2 contenant trois personnes pouvait contenir jusqu’à trois personnes.

A l’étage supérieur, les salles de classes sont devenus des salles de détention communes. Les détenus y étaient enfermés à environ cinquante personnes par pièce, allongées par terre en alignements serrés. Les pieds des détenus étaient attachés à de longues barres de fer par des anneaux en fonte.

Les portraits de prisonniers

Dans un autre bâtiment, les murs sont tapissés de milliers de portraits de prisonniers. En effet, pas moins de 6 000 portraits ont été retrouvés. Les images les plus connues du génocide et qualifiées d’horribles sont celles des charniers de Choeung Ek killings fields en périphérie de Phnom Penh.

Cependant les portraits des prisonniers pris en photo par les gardes de la prison sont saisissants.

Le premier jeune homme à l’étiquette avec son numéro épinglé sur son tee-shirt. Si on examine plus minutieusement la deuxième photo on peut noter que l’épingle de sûreté à été épinglé directement sur muscle pectoral du deuxième jeune homme. Cela montre à quel point les prisonniers n’étaient même pas considérés comme des êtres humains.

Il n’y avait pas que des adultes envoyés à la prison. En effet lorsque le parti suspectait 1 membre de la famille de ne pas être dévoué à Angkar tous ses proches étaient arrêtés. La devise était : « pour détruire la mauvaise herbe il ne suffit pas de l’arracher, il faut la déraciner », les khmers rouges éliminaient ainsi des familles entières pour éviter toute tentative de vengeance.

La plupart des enfants qui ont été photographiés à S-21 étaient exécutés les jours suivants par les gardes et souvent enterrés derrières les bâtiments de la prison. D’après les registres détaillés de la prison environ 2 000 enfants ont été emprisonnés et exécutés.

Une mère avec son bébé dans ses bras regarde  face à la caméra avec un air de résignation.

Les dernières photos sont celles des prisonniers torturés à mort, ces dernières et les aveux ont été minutieusement consignés par les gardes afin de prouver aux dirigeants khmers rouges que leurs ordres avaient bien été exécutés.

Les gardes de la prison avaient entre 10 et 15 ans, tous étaient endoctriné et étaient souvent beaucoup plus cruels que les adultes.

Exposition temporaire

Cette année, l’exposition temporaire se concentre sur les «Enfants de l’Angkar» .

Éducations sous les Khmers rouges

Après le 17 avril 1975, la vie au Cambodge a complètement changé, les nouvelles politiques des Khmers rouges abolissant la monnaie, les marchés, les croyances, les religions, l’éducation, etc. Les Khmers rouges ont maintenue l’éducation, mais leur système était complètement différent du passé. Les buts de l’éducation étaient de poursuivre la lutte pour abolir, déraciner et disperser les relents culturels, littéraires et artistiques que les impérialistes et les colonisateurs avaient implanté au Cambodge. Le but de l’éducation étant de continuer à renforcer la culture révolutionnaire, la littérature et l’art de la classe ouvrière en accord avec la vision du parti.

Le système éducatif des Khmers rouges comprenait 12 années réparties en 3 niveaux:

  • primaire (sujets généraux)
  • secondaire (matières générales et techniques)
  • lycée (matières générales et techniques)

Selon les directives du parti, la journée des étudiants devait se diviser en 2 temps fort : étudier et travailler 50 /50. En réalité, ils n’avaient pas de temps d’ étudier car il travaillait de 6h à 18 h. Dans certaines coopératives, avant d’aller se coucher, les Khmers rouges rassemblaient les enfants pour promouvoir la propagande de Pol Pot ou chanter des louanges à Pol Pot et à l’armée khmère rouge qui avait chassé l’ennemi du pays.

Travail forcé: Administration des enfants

Chaque jour, les Khmers rouges divisaient les enfants en petits groupes, dont chacun était composé de 10 à 20 membres, qui étaient sous le contrôle d’un chef d’unité, qui avait été nommée par le chef de la coopérative. Dans Une coopérative, les enfants étaient divisés en différents groupes tels que les enfants, les adolescents, les adolescents masculins, etc … Les divisions dépendaient de leur apparence physique, sans aucune spécificité d’âge. Ensuite, la plupart des enfants étaient placés dans l’unité mobile, où ils devaient travailler très dur. Tous les enfants ont été retirés de leurs parents pour vivre dans la salle de la coopérative ou dans la zone entourant leur lieu de travail.

Les bébés et les enfants de moins de 5 ans étaient pris en charge par des femmes âgées, et ceux âgés de plus de 5 ans étaient envoyés travailler avec l’unité mobile des jeunes. Les adolescents, cependant, étaient envoyés dans des camps de travail. Les enfants des villes et des zones urbaines ont été forcés de travailler plus dur que ceux qui vivaient à la campagne.

Duch, chef de S-21: aucune sortie possible

Le chef de la prison de S-21 était Kang Kech Ieu, plus connu sous le nom de frère Duch. L’ancien instituteur gérait la prison d’une main de fer où les gardes ainsi que les détenus craignaient pour leurs vies. Dans un mémo d’une réunion, Duch a dit à un interrogateur en parlant d’un prisonnier : « Rappelez-lui le bien-être de sa femme et de ses enfants, est-ce qu’il sait que sa femme et ses enfants ont été arrêtés, maintenant qu’il le sait que va t-il advenir de sa femme ? « 

Les gardiens, les interrogateurs et les autres membres du personnel pénitentiaire de S-21 avaient entre 15 et 19 ans et étaient des paysans à l’origine.

Le photographe Nhem En

L’un des membres les plus importants de l’équipe de S-21 était un jeune photographe chinois, Nhem En, qui servait de lien clé dans le système de documentation de la prison. Il n’a délaissé le rang des Khmers rouges jusqu’en 1997. Encore aujourd’hui Nhem En est convaincu que sans les Khmers Rouges le Cambodge seraient devenus une colonie vietnamienne. D’après lui : « De 1979 à 1990, les Khmers rouges avaient peur du colonialisme vietnamien, c’est pourquoi ils se sont défendus ».

La fin de la prison

Sur les 14 000 / 20 000 personnes (les chiffres diffères selon les sources) connues pour avoir été admis dans la prison, seulement sept ont survécu. Lorsque les vietnamiens ont pris la prison ils ont découvert 14 morts exécutés depuis quelques heures ils ont décidés de les enterrer dans la cour principale. C’est pour cette raison que vous pourrez voir 14 tombes blanches.

Comment ont été jugés les crimes des Khmers rouges ?

Sous l’appellation de « Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens », le tribunal, créé au début des années 2000 et sis à Phnom Penh, est « hybride », géré par l’Etat cambodgien et les Nations unies. La peine minimale encourue est de cinq ans, la maximale est la réclusion à perpétuité, car au Cambodge la peine de mort est anticonstitutionnelle.

Ce tribunal a été régulièrement au centre des polémiques, car nombre d’observateurs estiment qu’il est ralenti volontairement dans ses jugements par les lourdeurs de procédures et est le lieu d’interférences politiques de la part du gouvernement cambodgien.

Source : article du monde

Douch : le tortionnaire khmer rouge condamné en appel à la perpétuité

Kaing Guek Eav, alias Douch, un ancien professeur de mathématiques âgé de 71 ans, a été condamné à la prison à vie par la cour d’appel du tribunal en février 2012, qui estimait que le verdict de trente ans de réclusion rendu en juillet 2010 « ne reflétait pas la gravité » des crimes de guerres (violations graves des conventions de Genève de 1949) et crimes contre l’humanité, la double charge qui pesait sur l’accusé.
L’ex-chef de Tuol Sleng ou S21, la prison centrale de la capitale entre 1975 et 1979 a passé des années  à se cacher, il a été retrouvé en 1999 par un photographe irlandais alors qu’il travaillait pour une organisation non gouvernementale chrétienne.
L’énoncé du verdict a été suivi par des centaines de Cambodgiens dans la salle d’audience, dans la banlieue de Phnom Penh. Et par des milliers d’autres suspendus à leur télévision dans un pays où cette période de l’histoire, qui n’a épargné aucune famille, est longtemps restée taboue.

Source : article du monde

Ieng Thirith : L’unique femme ayant occupé un poste d’importance dans le régime des Khmers rouge

Née en 1932, dans la province de Battambang (nord-ouest du Cambodge), cette femme eut une position d’autant plus importante au sein du régime qu’elle était non seulement l’épouse du ministre des affaires étrangères, mais également la belle-sœur de Pol Pot, « frère numéro un », qui avait épousé sa sœur Ponnary.

Ieng Thirith avait été membre du « cercle marxiste » de Paris, constitué par des étudiants cambodgiens, dont une partie – Pol Pot, Khieu Samphan et Ieng Sary – deviendront les futurs dirigeants khmers rouges. Elle avait étudié la littérature anglaise à la Sorbonne, devenant la première spécialiste khmère de Shakespeare. En 1975, après la chute de Phnom Penh aux mains des communistes, elle est nommée au poste de ministre des affaires sociales du régime.

Ieng Thirith ne pouvait être dans l’ignorance des crimes de masse perpétrés à l’époque. « Un jour, raconte Philip Short, journaliste et biographe de Pol Pot, elle voyagea dans le nord-ouest du Cambodge. A son retour, elle rapporta à Pol Pot que les gens y mouraient de faim. Mais sa conclusion fut que cette situation était l’œuvre des saboteurs vietnamiens”. »

Elle a vraisemblablement été responsable de purges de fonctionnaires au sein de son ministère, ce qui équivalait à l’époque à une quasi-condamnation à mort. Elle aurait également été l’une des instigatrices des réglementations draconiennes sur le mariage, conduisant notamment à des cérémonies de mariages forcés de masse.

Nuon Chea, surnommé «frère numéro 2»

 Nuon Chea, alias Lao Kim Lorn, né d’une famille d’origine chinoise en 1926, le « frère numéro deux », occupant le second rang au sein de l’Angkar après Pol Pot. Formé en Thaïlande, il avait également étudié dans les années 1950 au Nord- Vietnam. Il a été l’ami et le confident de Pol Pot pendant plus de cinquante ans. Il était chargé de l’éducation et de la propagande auprès des cadres, mais son rôle allait bien au-delà, selon le témoignage de Douch lors de son procès. Cela « n’impliquait pas seulement la conduite de sessions de formation, mais la responsabilité à la fois du recrutement des nouveaux membres et de l’imposition des châtiments auxquels étaient soumis les membres du parti qui commettaient des fautes », a-t-il affirmé.

Jugés pour cette évacuation de Phnom Penh, crime contre l’humanité, meurtres, persécutions politiques et autres actes inhumains, Nuon Chea et Khieu Samphân assuraient ne pas être au courant de ces atrocités. Le tribunal a jugé que s’ils ne pouvaient être tenus directement responsables de l’évacuation de la capitale, faute de preuves suffisantes, ils étaient bien coupables de part leur position hiérarchique. Ce jugement en demi-teinte fait dire à la défense que le tribunal cherchait avant tout à condamner les ex-dignitaires, sans se soucier de découvrir la vérité. Les deux accusés sont restés impassibles lors de la lecture du verdict. Ils devront être jugés dans un nouveau procès pour des faits de génocide, de mariage forcé et de violences sexuelles. Le verdict est attendu pour la fin de l’année 2017.

Ce jugement avaient une valeur symbolique, Nuon Chea et Khieu Samphân étant les derniers hauts dirigeants à pouvoir être encore jugés. Le «frère numéro 1», Pol Pot, véritable leader du régime, est mort en 1998 sans avoir été inquiété

Source : le point

 Khieu Samphan, né en 1931, a étudié en France dans les années 1950, où il a obtenu un doctorat d’économie. Revenu dans son pays, il est élu député et occupe brièvement le poste de secrétaire d’Etat au commerce extérieur en 1962 avant d’être accusé par le roi Sihanouk d’avoir voulu le renverser. Il prend le maquis. Après la victoire des Khmers rouges, il devient chef de l’Etat à la suite de la démission de Sihanouk, en 1976. « Outre un travail administratif au bureau 870, celui du comité permanent du parti, il eut surtout le rôle d’“éducateur” prenant, par exemple, la parole au cours des séances d’endoctrinement des Cambodgiens revenus de l’étranger servir leur pays », a écrit Suong Sikoeun, un ancien cadre du régime.

Mes impressions :

  • La visite de S-21 est terrifiante ne peut que vous remuer intérieurement. On ne peut qu’en ressortir, triste, choqué devant une telle violence gratuite.
  • Cependant, on ne regrette pas du tout de l’avoir fait, cela fait partie de l’histoire récente du Cambodge et afin de comprendre un peu mieux le pays c’est un peu un passage obligé.

Prix :

  • L’entrée : 5 $ par personne
  • Audio-guide : 5 $ (nous ne l’avons pas pris donc je ne peux pas vous dire s’il est bien ou pas).
  • Pour info sachez qu’en 2016/2017 le Cambodge a presque doublé ses prix sur toutes les entrées des musées, Angkor etc …. Lorsque vous lisez les blogs ou informations sur internet faites attention car il y a de grandes chances que les prix n’ai pas été actualisés

En plus :

http://www.liberation.fr/planete/2009/02/17/cambodge-visite-de-l-ex-centre-de-torture-dirige-par-douch_2197

http://www.bbc.com/news/magazine-33096971

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